Un(e) Consultant(e) International(e)

Application deadline date has been passed for this Job.
La date limite de candidature est dépassée pour ce poste
Description de l'emploi

TERMES DE RÉFÉRENCE

Recrutement d’un (E) consultant (e) international(e) pour le développement et la diffusion d’une formation en gestion du changement et en techniques de communication pour mobiliser les parties prenantes au profit des partenaires du projet LUCEG.

Par : l’École nationale d’administration publique (ENAP)

Date : 23 juin 2022

Extrant :

Extrant 1112 : Accompagnement organisationnel et technique fourni aux OSC partenaires sur leur performance et l’amélioration de leurs offres de services de lutte contre la corruption et de défense des DFf sur la base des besoins identifiés en 1111
1112.1 Développer des formations en lien avec la performance organisationnelle et des ateliers collaboratifs pour l’élaboration d’outils et de procédures nécessaires à celle-ci au bénéfice des OSC partenaires à partir des besoins identifiés dans le portrait (extrant 1111)

1112.2 Diffuser les formations en lien avec la performance organisationnelle et les ateliers collaboratifs d’élaboration d’outils et de procédures nécessaires à celle-ci auprès des OSC partenaires

1112.3 Accompagner les OSC partenaires pour l’utilisation des outils et procédures

1112.4 Réaliser des ateliers d’échanges de bonnes pratiques en performance organisationnelle entre les OSC partenaires chaque année

À PROPOS DU LUCEG

La crise politico-institutionnelle et sécuritaire que traverse le Mali est sans précédent dans son histoire récente de par son ampleur et sa durée. Cette crise a affaibli l’ensemble de son tissu social, économique et politique. Les conflits armés ont aggravé la situation d’insécurité et contribué à exacerber les tensions au sein et entre les communautés avec comme conséquence une multiplication des violations de toutes sortes. Depuis 2012, la communauté internationale s’est mobilisée et apporte un soutien multiforme aux autorités maliennes pour aider le pays à sortir de la crise et pour soulager les nombreuses populations affectées, notamment les femmes et les filles.

Pour contribuer à soulager la souffrance des Maliennes et des Maliens, le Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG), financé par Affaire Mondiale Canada (AMC), est mis en œuvre au Mali par l’École nationale d’administration publique du Québec (ENAP) et ses partenaires d’exécution, notamment les organisations de la société civile (OSC) et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI).

Planifié en étroite concertation avec ces partenaires maliens, ce projet mise sur la concertation et la collaboration des acteurs concernés pour faciliter la mise en œuvre d’une approche intégrée qui repose, d’une part, sur la prise en compte de l’égalité des genres et de l’équité dans la lutte contre la corruption.

Par conséquent, le projet LUCEG a deux composantes interdépendantes. La première composante sera mise en œuvre par un partenariat avec une dizaine d’organisations de la société civile (OSC) et d’associations féminines spécialisées dans la défense des droits des femmes et des filles, la promotion de l’égalité des genres ainsi que dans la lutte contre la corruption. Cette composante renforcera les capacités organisationnelles (matérielles, logistiques, techniques et financières) des OSC partenaires présentes à Bamako et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao. Elle améliorera leur offre de services en matière de sensibilisation, d’éducation, d’accompagnement et de représentation des femmes et des filles dans la lutte contre la corruption.

Ainsi, pour la mise en œuvre de la première composante du projet, le projet a établi des partenariats opérationnels avec des OSC partenaires ayant des compétences avérées et diversifiées en lien avec les thèmes touchés par le projet. Il s’agit des OSC suivantes : la Coalition des OSC pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP); les Communautés de Pratiques en matière de Lutte contre la Corruption (CPLC); le Réseau national des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (FENAJFA) ; l’Association des jeunes magistrats du Mali (AJEUMA); l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD); le Réseau des Femmes communicatrices de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (URTEL); l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF); le Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement du Mali (RECOTRADE) ; la Tribune jeune pour le droit (TRIJEUD), etc.

Aussi, le Projet créera-t-il des collaborations ponctuelles avec les parties prenantes suivantes : le Groupe Jeunesse Art des Slameur(e)s et Rappeur(e)s du Mali; l’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF), le Réseau femmes, droit et développement en Afrique -Women in law in Development in Africa (WILDAF); la Fédération nationale des collectifs et organisations féminines du Mali (FENACOF); l’Association des juristes maliennes (AJM); la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO); l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et le Réseau Malien des Journalistes pour la lutte contre la Corruption et la Pauvreté (RMJLCP),.

La seconde composante du projet LUCEG sera mise en œuvre avec l’autre partenaire local du projet, au niveau étatique, notamment l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), qui en tant « qu’autorité administrative indépendante dotée de l’autonomie financière », est l’une des institutions d’État qui contribue à la lutte contre la corruption, plus spécifiquement celle qui affecte le secteur public, référé au Mali par le terme « enrichissement illicite » et couvert par la Loi n°2014-015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite.

En plus des OSC, de l’OCLEI et de ses partenaires institutionnels des cadres de concertation multiacteurs, la collaboration le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) et le Ministère de la Justice (MJ) permettra d’inscrire l’initiative dans le maillage institutionnel malien de manière cohérente et innovante.

L’approche intégrée sur laquelle repose le projet LUCEG se traduit aussi par un développement de synergie entre d’autres projets de développement en cours qui interviennent dans la lutte contre la corruption ou sur des axes connexes à la lutte contre la corruption. Cette approche facilitera le dialogue, la coordination et un travail harmonisés entre les nombreux partenaires dans l’objectif commun de diminuer les pratiques corruptrices et

Contexte et justification

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du LUCEG, un diagnostic organisationnel, sensible au genre a été réalisé auprès des OSC partenaires du Projet en mars-avril 2022. Les résultats de ce diagnostic ont révélé des besoins de renforcement des capacités des OSC partenaires, notamment en gestion du changement et techniques de communication, pour leur permettre d’améliorer leurs offres de services et de mieux exécuter leurs missions de sensibilisation, de communication et de plaidoyer. Pour rendre opérationnel ce plan de renforcement des capacités issu du diagnostic et former les OSC partenaires en gestion du changement et techniques de communication, il est prévu de faire appel aux services d’un prestataire de services qui va collaborer avec le personnel local du Projet, notamment le Responsable de la composante OSC, pour développer les contenus des formations. C’est dans ce contexte que s’inscrivent ces présents TDR.

mandat du prestataire

Sous la supervision du directeur du bureau local et du Responsable de la composante OSC du Projet, le prestataire devra :

  • Développer des formations sensibles au genre sur la gestion du changement et sur les techniques de communication pour mobiliser les parties prenantes en tenant compte d’une part, des deux thèmes centraux du projet LUCEG à savoir, la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité des genres et d’autre part, du contexte malien
  • Diffuser les formations en présentiel à Bamako au profit des partenaires OSC du projet LUCEG
  • Fournir les documents de formations (modules) pour une diffusion des contenus en région

Résultats attendus

Les résultats attendus sont les suivants :

Résultats
R1 : les contenus des formations en gestion du changement et en techniques de communication pour mobiliser les parties prenantes sont développés.
R2 :  Au moins 35 personnes (dont au moins 20 femmes) provenant des OSC partenaires du projet sont formées et outillées sur dans les domaines suivants :

–          La gestion du changement dans les différentes dimensions du projet LUCEG, en particulier dans les aspects liés à la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité des genres.

–          La prise en compte de la dimension humaine dans le changement.

–          Le leadership pour le changement.

–          La communication pour le changement.

–          Les techniques de communication pour mobiliser les parties prenantes

R3 : les outils de formations (modules, documents de formation) sont disponibles pour une large diffusion des formations auprès des OSC en région.

 

Livrables

Les livrables attendus sont :

 

  • Une note méthodologique incluant un agenda d’exécution du mandat, validée par le personnel du bureau local.
  • Les documents de formation validés par le personnel du bureau local.
  • Les rapports de formation

Méthodologie générale

Pour la réalisation du mandat, le prestataire devra travailler de façon collaborative avec le personnel local du Projet, notamment le

le directeur du bureau local et le Responsable de la composante OSC du Projet. Ces derniers devront s’assurer de la qualité des documents qui seront produits.

Le prestataire développera les contenus de formation en tenant compte des spécificités du projet LUCEG et du contexte malien. Pour ce faire, il devra adopter un processus méthodologique basé sur les étapes ci-dessous :

  • L’élaboration d’une note méthodologique incluant un agenda d’exécution du mandat;
  • L’élaboration des documents de formation
  • La rédaction des rapports de formation

Chaque étape devrait faire l’objet d’une validation par le personnel local du Projet, notamment par le directeur du bureau local et le Responsable de la composante OSC du Projet.

Les contenus des formations devront couvrir au moins les éléments suivants :

  • La gestion de l’intégrité ;
  • La gestion de l’intégrité : les outils et les mécanismes ;
  • La notion de leadership ;
  • Le leadership pour le changement basé sur l’éthique ;
  • Comprendre la résistance au changement ;
  • La gestion de la dimension humaine ;
  • Les outils pour amoindrir la résistance au changement dans le cadre de la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité entre les genres ;
  • La notion d’agent de changement dans le contexte de la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité entre les genres ;
  • La notion d’acteur de changement dans le contexte de la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité entre les genres ;
  • Les interactions entre l’agent de changement et l’acteur de changement ;
  • Les aptitudes de communication nécessaires au changement ;
  • Comprendre les dynamiques de société dans la l’introduction d’un changement ;
  • Les mécanismes d’accompagnement des acteurs du changement ;
  • Comprendre les mécanismes de communication, son rôle et la réussir dans le contexte de la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité des genres ;
  • Asseoir un esprit et une dynamique d’équipe élargie aux différentes parties prenantes (team building) ;
  • Concevoir avec les parties prenantes un cheminement concret vers l’atteinte de résultats dans la lutte contre la corruption (théorie du changement) ;

 

Approche/aspects Égalité entre les Femmes et les Hommes

Le prestataire, lors de la réalisation du mandat, devra s’assurer de l’intégration effective de la dimension EFH dans ses contenus de formation et leur diffusion. Ses outils, approches et analyses doivent être sensibles au genre et à la situation des personnes vivant avec un handicap.  Plus spécifiquement, il devra :

  • Introduire les dimensions sexospécifiques lors des analyses organisationnelles et toutes analyses de besoins spécifiques ;
  • Assurer la collecte systématique de données désagrégées selon le sexe
  • Prendre en compte la dimension EFH dans l’analyse qualitative des données en :
  • Utilisant un langage inclusif
  • Ventilant les données par sexe et par âge
  • Veillant à l’implication des femmes dans la planification ou le déroulement de l’activité (responsable, collaboratrice ou participante)
  • Reconnaissant la particularité des situations des hommes et des femmes
  • Veillant à l’adoption de mesures en faveur de l’EFH
  • Appréciant le niveau de mise

discriminatoires

  • qui affectent les femmes et les groupes vulnérables ;
  • Avoir une expérience avérée en élaboration de rapports détaillés, incluant les dimensions d’égalité du genre ;

 

POSTULER :

Les candidat.es intéressé.es devront envoyer leur offre technique et financière à l’adresse suivante, en mettant en objet, Recrutement consultant Formation GC et TC

Dramaneyacouba.diallo@enap.ca en mettant en copie jean-paul.riverin@enap.ca

L’offre financière doit inclure les honoraires pour le développement des contenus des formations et leur diffusion en présentiel à Bamako au Mali au plus tard le 29 juin 2022 à 23heures 59minutes.